En 1982 sort sur les écrans Tron, réalisé par Steven Lisberger. Film culte de tout geek qui se respecte, ce long métrage de science-fiction traite à la fois d’informatique, de gaming et d’intelligence artificielle. Au-delà du pitch de départ (Kevin Flynn, un programmeur de jeu vidéo exploité et spolié de ses créations par un de ses collègues malveillant et sournois), Tron est resté célèbre pour ses scènes qui plongent ledit Kevin au sein même du jeu vidéo. Scènes qui occupent une bonne partie du film et dont la conception assistée par ordinateur est restée dans les mémoires. Presque trente années plus tard, Disney, déjà à l’initiative de Tron, imagine une suite intitulée Tron : L’héritage (Tron: Legacy en VO). On y fait la connaissance de Sam Flynn (fils de), qui plonge à son tour in-game pour retrouver son père et combattre une nouvelle intelligence artificielle. Les deux films forment un diptyque diversement apprécié. Si Tron a rejoint les films cultes, sa suite a été plus décriée. L’ensemble forme toutefois un divertissement qu’on ne négligera pas, surtout au cœur de l’été et alors que le monde n’a jamais été aussi déprimant.
Si Tron : L’héritage est resté dans les mémoires, c’est aussi grâce à sa bande originale, composée par Daft Punk. Le duo s’est adjoint les services de l’orchestre symphonique de Londres pour un résultat assez étonnant. Là où l’on connaissait le groupe pour ses tubes à dancefloor (rappelons que trois ans plus tôt sortait l’excellent et explosif Alive 2007), Tron: Legacy met l’accent sur des compositions électro-symphoniques qui posent une ambiance parfois sombre et mystérieuse, bien plus qu’elles ne font danser (comme en témoigne The game has changed, en écoute plus bas). Derezzed est précisément l’exception qui confirme la règle : trois minutes de pure folie sonore, sur lesquelles je vous défie de rester immobiles. Un pur son estival. Le son dont on a besoin, avant de se refaire les deux films.
Raf Against The Machine