Son estival du jour n°82: No Driver de The Lounge Society (2022)

La veille d’une rentrée, j’ai besoin personnellement d’un titre qui m’envoie une doseThe Lounge Society - Tired of Liberty d’adrénaline, un plaisir instantané totalement incontrôlable et ce No Driver outrepasse toutes mes attentes. Ces Anglais, signés sur le label Speedy Wunderground, viennent de sortir vendredi dernier leur premier album Tired of Liberty et, au vu de la pépite du jour, il méritera que je me pose plus amplement dessus. Pour en revenir à ce No Driver, il y a tout pour faire de ce titre un single imparable : une batterie extatique à la Battles qui prend une place centrale dans le morceau, des voix lancinantes tellement british, un sens inné de la mélodie, une montée dévastatrice. Du rock à l’état pur qui m’évoque une créature hybride entre Ghinzu et Balthazar qui se serait sauvée de Belgique, ça s’écoute fort et ça se réécoute encore plus fort, enjoy !

 

Sylphe

Son estival du jour n°81 : High life (2001) de Daft Punk

81G3AiMU+pL._SL1500_2001, année de l’odyssée de l’espace : trente trois ans après le chef-d’œuvre cinématographique créé par Stanley Kubrick, deux autres magiciens, mais du son cette fois, livrent un autre chef-d’œuvre. Discovery, deuxième album studio des Daft Punk aka Guy-Manuel de Homem-Christo et Thomas Bangalter, tombe dans les bacs précisément le 12 mars 2001. Au menu de la galette, quatorze titres s’enchainent durant une heure pour former un ensemble piochant à la fois dans l’électro en mode french touch, mais aussi dans les ambiances disco et pop, ce qui ne manquera pas de choquer les fans de la première heure et une partie de la presse. Qu’importe, Discovery est le meilleur album du groupe, point barre. Les différents titres contiennent de nombreux samples et références aux années 80, à commencer par le long clip qui accompagne l’album. Plus exactement, sort en 2003 Interstella 5555 : The story of the secret star system, un film d’animation muet japonais de science-fiction, dont la particularité est sa BO. Cette dernière est intégralement composée de l’album Discovery, faisant du disque et du film deux objets artistiques indissociables. Interstella 5555 est drivé par Leiji Mastumoto. Qui ça ? Le papa d’Albator. Rien que ça? Question référence à la pop culture et aux années fin 70’s début 80’s, on fait difficilement mieux.

Tout comme Insterstella 5555, Discovery ne connaît aucun temps mort. Bien qu’il alterne titres énergiques taillés pour le dancefloor et moments plus intimistes, rien ne peut arrêter l’affaire lorsque vous lancez l’album. Après une ouverture sur le hit One more time, vous attendent des folies sonores comme Harder Better Faster Stronger ou encore Crescendolls, à moins que vous ne craquiez sur le groovy/funky Voyager ou le très Herbie Hancockien 80’s Short circuit. En passant, vous aurez un peu soufflé sur Digital love ou Nightvision. Et, à peu près à mi-course, notre son estival du jour. High life semble résumer en trois minutes vingt la pêche incroyable qui explose à chaque seconde de Discovery. Porté par un beat qui n’est rien d’autre que notre petit cœur de Human after all (#vousl’avez?) qui palpite de vie, chaque sample vocal explose de lumière comme un pamplemousse qui gicle à chaque cuillerée. Implacable morceau à bouger son corps sans aucun complexe en oubliant tout le reste, High life pulvérise toute grisaille et toute morosité. Discovery est un album insolent d’énergie et de lumière, un disque dont l’intelligence autant que l’accessibilité nous sautent à la tronche à chaque instant. High life est l’épicentre de cet incroyable séisme émotionnel qui me rend dingue à chaque écoute.

Mettons sans plus attendre dans nos oreilles cette pépite absolue. Puis, pour maintenir l’énergie et la vibe, on vous ajoute le spiralesque Crescendolls, avant de glisser Voyager. Y en a un peu plus, je vous le mets quand même ? One more time qui ouvre l’album, mais qui peut aussi clore notre petite brochette musicale : sitôt arrivés à la fin de Discovery, vous vous direz « On se le remet encore une fois ? » Go. Faites vous plaisir et relancez autant que vous le voulez ce son estival par excellence.

Raf Against The Machine

Son estival du jour n°80: Running Up That Hill (A Deal With God) de Kate Bush (1985)

Je n’ai pas pour habitude de remonter si loin dans le temps mais les fans de séries ont déjà Kate Bush - Hounds Of Lovecompris… Je ne suis clairement pas un grand connaisseur de Kate Bush, seuls ses grands titres qui passent ou sont passés sur des radios généralistes me sont connus et je dois avouer n’avoir peut-être jamais écouté un album en entier (#introencarton, #affichetonamateurismesanshonte). Maintenant, ce titre qui est le morceau d’ouverture de l’album Hounds Of Love sorti en 1985 m’obsède depuis plusieurs jours car il tient une place maîtresse dans la saison 4 de l’excellente série des frères Duffer, Stranger Things. Cette série est un peu une madeleine de Proust pour les personnes de ma génération qui ont l’impression de se retrouver dans l’univers des premiers Spielberg… Une série brillante que je ne peux que vous inviter à aller regarder, même si vous devez déjà être nombreux à l’avoir fait au vu de son succès phénoménal. Ce titre lié au personnage de Maxine véhicule des ondes très positives, lui rappelle tous ses souvenirs agréables avec ses amis et s’avère central dans sa lutte contre le Mal (oui, oui, je simplifie pour ne pas spoiler la saison 4). Le titre symbolise les sentiments ambivalents face à la passion amoureuse et en particulier la peur de faire souffrir l’autre, il se rattache facilement à la relation entre Max et Lucas. La puissance du texte et cette volonté de faire appel à Dieu « If I only could, I’d make a deal with God / And I’d get Him to swap our places » ainsi que cette ritournelle addictive au synthé typique des 80’s devraient vous poursuivre un moment. En cadeau, je vous laisse la cover de Placebo pour le morceau d’ouverture de leur album de reprises Covers sorti en 2003. Enjoy !

 

Sylphe

Son estival du jour n°79 : Peace and tranquility to Earth (1998) de Roudoudou

811n3txeagL._SL1404_Malgré un ciel un peu gris et des températures en baisse (mais largement agréables, bref des températures de saison comme on dit), l’été n’est pas terminé. Pas plus que notre longue balade au milieu de son estivaux du jour, que l’on poursuit aujourd’hui avec Roudoudou. Projet solo du musicien et DJ français Laurent Etienne passé par la case Radio Nova des années 1980, Roudoudou est avant tout une musique expérimentale que l’on classerait aujourd’hui dans l’électro. C’est en fait bien plus que ça, puisque le son Roudoudou est fait de collages sonores de thèmes plus ou moins connus, de sons divers et variés et d’ambiance tantôt dub, funk, disco ou house. En bref, c’est de la création inventive à l’état pur, comme en témoigne Tout l’univers : Listener’s digest, brillant premier album sorti en 1998. Suivront deux autres galettes au succès moindre, et il faudra attendre 2006 pour retrouver l’artiste aux commandes d’un nouvel opus.

C’est pourtant Tout l’univers : Listener’s digest qui retient notre attention. Tout Roudoudou est dans ces 16 pistes totalement foutraques et délicieusement captivantes. Peace and tranquility to Earth s’impose comme son estival du jour. D’une part, en raison de son aspect ritournelle légère et addictive qu’on écoute avec plaisir en sirotant un mojito bien frais. D’autre part, vu son titre dont on a bien besoin ces temps-ci : tous les furieux du monde là, claquez vous Peace and tranquility to Earth en intraveineuse, ça nous fera du bien à tous. Un morceau déjà connu pour avoir également accompagné le documentaire Les yeux dans les Bleus, qui retraçait le parcours de l’équipe de France de Football lors de la Coupe du Monde victorieuse de 1998.

Écoutons donc cette petite merveille, accompagnée d’un second titre extrait du même album : Du monde au balcon clôt la galette de façon un peu plus vénère, mais tout aussi roudoudienne. Ensuite, lancez tout le disque et laissez la journée estivale se terminer. Vous êtes sur Five-Minutes. C’est l’été, et on vous remercie d’en passer régulièrement quelques minutes avec nous.

Raf Against The Machine

Son estival du jour n°78: Hunter de Björk (1997)

Je ne me lancerai pas aujourd’hui dans une présentation détaillée de Björk car la tâche estBjörk - Homogenic immense, à l’image du talent de cette dernière. Que ce soit avec son groupe The Sugarcubes ou à travers sa discographie gargantuesque composée de 10 albums, nous sommes nombreux à avoir des souvenirs liés à la musique de notre Islandaise préférée. Björk (qui va sur ses 57 ans…#coupdevieuxmonumental) représente pour moi l’archétype de l’artiste avec un grand A, d’une sensibilité à fleur de peau et d’une inventivité folle. Inclassable, explorant sans cesse des univers variés, partant quelquefois dans des délires artistiques où elle perd son public, Björk se laisse porter au gré de ses envies et c’est souvent magnifique… 

Même si le trio initial (Björk en 1977, Debut en 1993 et Post en 1995) est d’une grande sensibilité et mérite d’être réécouté régulièrement, c’est bien Homogenic en 1997 qui m’a totalement désarmé… Les 4 premiers titres de cet album touchent juste au sublime et il m’a fallu faire un choix bien difficile et laisser de côté Joga, Unravel et Bachelorette pour m’intéresser au morceau d’ouverture Hunter. Roulements de tambour martiaux, voix sortie d’outre-tombe et tentant de communiquer avec les humains, cordes en fond apportant une douceur savoureuse pour contraster avec la rythmique, montée émotionnelle imparable, le trip-hop va à ravir à l’Islandaise, enjoy !

 

Sylphe

Son estival du jour n°77 : Lose yourself (2002) de Eminem

R-4407037-1567219126-9335Se réveiller avec dans la tête un son énorme, qui ne quitte jamais ton esprit. Lose yourself, chanson composée et interprétée par Eminem, fait partie de ce qu’on fait de mieux dans le genre. Sorti en 2002, le titre est tiré de la BO du film 8 Mile. Le long métrage, réalisé par Curtis Hanson, retrace la vie et les débuts de Jimmy « B-Rabbit » Smith Jr. : employé dans une usine automobile à Detroit, le garçon est surtout passionné par la musique et le rap, tout en étant empêtré dans une existence assez pénible et un manque de confiance. Film en partie biographique autour de Mashall Bruce Matters III aka Eminem qui interprète B-Rabbit, c’est une vraie réussite narrative et de réalisation, qui alterne moments d’introspection et battles rap. La BO n’est d’ailleurs pas pour rien dans le succès de 8 Mile.

Faite à la fois de titres rap des années 90 et de compositions originales d’Eminem, on y retrouve des pointures comme le Wu-Tang Clan ou The Notorious B.I.G., et du Eminem pur jus. A commencer par Lose Yourself et son très haut pouvoir énergétique et émotionnel. Le titre condense en quelques minutes les doutes, les espoirs, les craintes, les rêves d’un garçon qui bouillonne de rage intérieure de s’accomplir et d’être pleinement lui-même. Saisir la chance qui se présente en se lâchant totalement, c’est le sens du Lose yourself (Laisse toi emporter), explicité dans le refrain : « You better lose yourself in the music, the moment / You own it, you better never let it go ». Eminem suit le précepte et y met tout son cœur et son énergie. Lose yourself n’est sans doute pas le titre où il déploie au maximum son légendaire flow (qui fait toujours pâlir le copain Sylphe), mais c’est assurément un de ses titres les plus ravageurs et explosifs.

On écoutera donc la version originale (accompagnée d’images du film), avant de passer 18 ans plus tard au même Eminem qui réinterprète Lose yourself lors des Oscars 2020, dans une version un poil plus rock. L’énergie est la même, voire plus intense. La salle est on fire. Le game est plié direct. Le patron est sur scène.

Raf Against The Machine

Son estival du jour n°76: Weeping Willow de Sébastien Schuller (2005)

Sébastien Schuller est un artiste à mon sens assez sous-estimé, ce qui s’explique peut-être parSébastien Schuller - Happiness une discographie assez avare en albums studio. Si Evenfall en 2009 et Heat Wave en 2014 méritent amplement d’être (ré)écoutés pour la qualité de leur production, c’est bien l’opus initial Happiness qui m’intéresse plus particulièrement aujourd’hui. Rarement je n’aurais été autant touché par la mélancolie qui se dégage de ces 11 titres qui brillent par un certain dépouillement né sur les vestiges du trip-hop. Je n’arrive pas à me retirer de la tête cette impression que Happiness serait le pendant masculin de la BO de Virgin Suicides pour vous donner une idée plus précise de mon ressenti. « Choisir, c’était renoncer pour toujours » disait André Gide, et je dois me rendre à l’évidence qu’il va me falloir renoncer à de jolies perles pour ce son estival du jour… Laisser de côté la grâce quasi enfantine de Sleeping Song ou l’intense Tears Coming Home mais vous offrir, en sublime contrepartie, ce magnifique Weeping Willow… Voix effacée et irréelle, rythmique downtempo et synthés tissant leur lente toile pour nous emprisonner, paroles poétiques, ce titre est un hymne affirmé à la mélancolie. Enjoy !

 

Sylphe

Son estival du jour n°75 : For my next trick, I’ll need a volunteer (2000) de Warren Zevon

71vMHHdLH-L._SL1200_La saison estivale est parfois le bon moment pour plonger dans une série TV, ou la redécouvrir. Avoir le temps de binge-watcher les épisodes par poignées est un luxe, qu’il faut savoir saisir lorsque le timing des journées le permet. Au planning des séries mémorables dans lesquelles se r(e)plonger, se trouvent en vrac Mr. Robot, Lost, The Leftovers, Westworld, ou encore Californication. Créée par Tom Kapinos et diffusée de 2007 à 2014, cette dernière suit, en 84 épisodes au format 25 minutes répartis sur 7 saisons, les tribulations et les déboires de Hank Moody, romancier new-yorkais exilé à Los Angeles. Séparé de sa femme Karen, également mère de sa fille Becca, Hank Moody est un écorché. Perturbé par sa situation personnelle et le syndrôme de la page blanche, le garçon s’abandonne dans divers alcools et drogues, mais aussi dans à peu près toutes les femmes qui, un instant ou plus durablement, sont partantes pour coucher avec lui. Comme tout écorché, Moody est au fond un grand tendre qui n’aspire qu’à reconquérir sa femme et reconstruire sa famille.

Grande série sous-côtée, Californication raconte la vie, nos questionnements et nos errances, nos erreurs et parfois nos réussites, ainsi que les relations humaines. A certains moments, il y a presque du Cassavetes dans le propos. Sous couvert d’une série facile et provoc, Californication est une vraie bouffée de vie et une profonde introspection pour le spectateur. L’ensemble est porté par la prestation de David Duchovny. Ce dernier aura réussi la prouesse d’être d’abord indissociable de Fox Mulder durant des années dans les X-Files, avant de devenir pleinement Hank Moody pour Californication. Chapeau l’artiste.

Pour accompagner cette virée destroy et tendre à la fois, les épisodes sont accompagnés d’une BO à tomber qui ravira tous les amateurs de rock. Californication tire sa force de son scénario, de ses acteurs, mais aussi de ses sons totalement raccords avec le propos. On passe ainsi de titres assez rageux à d’autres plus folk et touchants. En témoigne ce For my next trick, I’ll need a volunteer entendu dans la saison 6 et concocté par Warren Zevon. Décédé en 2013 à l’âge de 56 ans, il aura connu une carrière faite de hauts et de bas, mais a travaillé avec les plus grands dont Bob Dylan, Neil Young ou R.E.M. For my next trick est issu de Life’ll kill ya (2000) et l’ambiance qu’il dégage colle parfaitement à Hank Moody en pleine saison 6. Sorte de mélange d’influences entre Dylan, les Stones et Bowie, le titre transcrit en quelques minutes la psyché de Moody à cette étape de la série.

Foncez découvrir tout ça, non sans avoir écouté For my next trick, mais aussi une reprise par les Shaw Blades de California Dreamin’ (créée par The Mammas and the Pappas en 1965) et entendue dans la saison 2. Avant de finir avec New situation de The Stereotypes. Un tiercé qui vous donnera un aperçu de la couleur musicale de la série et (peut-être, je l’espère) l’envie de vous y abandonner.

Raf Against The Machine

Son estival du jour n°74 : Rough and rowdy ways (2020) de Bob Dylan

Bob-Dylan-Rough-and-Rowdy-WaysUne fois n’est pas coutume : le son estival du jour sera fait d’un album entier. Soixante dix minutes de musique à se caler entre les oreilles, pour ce qui est sans doute un des plus beaux disques de ces dernières années. Rough and rowdy ways est le trente-neuvième (et dernier en date) album studio de Bob Dylan. Sortie en 2020, la galette renoue avec ce que le poète et prix Nobel de littérature a fait de mieux. Dans un savant mix de blues et folk à la fois crépusculaire et intimiste, Dylan apporte la preuve que, à presque quatre-vingt ans alors (il en a quatre-vingt-un aujourd’hui), il est encore largement capable de nous surprendre. Sa voix, horripilante pour certains mais magique pour moi et bien d’autres, n’a pas été aussi magnétique depuis des années. Elle se pose sur des balades dépouillées, ou encore sur du rythm and blues plus marqué.

Rough and rowdy ways oscille constamment entre ces deux ambiances. D’un côté False prophet, Goodbye Jimmy Reed ou encore Crossing the Rubicon. De l’autre, My own version of you, Black rider ou Key West (Philosopher pirate). Au milieu, somme de ces deux facettes, un album diablement envoûtant qui peut s’écouter le matin avec le café du réveil, en journée dans la torpeur estivale, ou le soir au soleil couchant avec une bière fraîche. Cerise sur le gâteau déjà délicieux : Rough and rowdy ways est construit comme jadis Highway 61 revisited (1965) ou Blonde on blonde (1966), à savoir une flopée de titres tous plus réussis les uns que les autres, avant de se conclure sur un long morceau de plus de dix minutes. Le génial Desolation row sur Highway 61 revisited, le bouleversant Sad-eyed lady of the lowlands pour Blonde on blonde, et ici Murder most foul, long poème musical de dix-sept minutes faisant référence à l’assassinat du président Kennedy.

Chaque titre de Rough and rowdy ways peut s’apprécier isolément, comme autant de sons estivaux du jour. C’est pourtant en écoutant l’intégralité de l’album qu’on apprécie le mieux les dix pépites livrées par Dylan. Histoire de vous mettre un peu l’eau à la bouche, on écoute le très bluesy False prophet, suivi de Key West (Philosopher pirate), avant de revenir au rythm and blues de Goodbye Jimmy Reed, un titre qui rappelle les plus belles heures de Blonde on blonde, et notamment Leopard-skin pill-box hat. C’est juste ci-dessous. Montez le son et profitez. Vous êtes sur Five-Minutes (et merci une nouvelle fois de venir nous visiter et nous lire).

Raf Against The Machine

Son estival du jour n°73 : Heart beats slow (2014) de Angus & Julia Stone

513AEbMaYALIl arrive toujours un moment où l’on réécoute Angus & Julia Stone. Notamment l’été, saison qui se prête plutôt bien aux sonorités folk-rock du duo. Si vous fréquentez régulièrement ces pages, ce son estival n’est pas vraiment une surprise. A plusieurs reprises, nous avons mis sur la platine un titre du binôme Stone. Rebelote ce 10 août, avec Heart beats slow, tiré du troisième album d’Angus & Julia Stone sobrement titré Angus & Julia Stone. Coincé entre un Down the way (2010) bourré de pépites telles que Big jet plane, Yellow brick road ou encore And the boys, et Snow (2017) qui contient notamment la merveille Baudelaire, Angus & Julia Stone est lui aussi  un bien bel album.

Enregistré alors que le duo ne jouait plus ensemble, Angus & Julia Stone est l’album des retrouvailles entre le frère et la sœur Stone, poussés par le producteur Rick Rubin. Il en résulte un opus un poil plus électrique que les deux précédents, mais qui conserve toutefois la Stone touch avec une toile de fond folk. Le public ne s’y trompera pas, en faisant d’Angus & Julia Stone le plus gros succès du groupe. Histoire de se donner un aperçu de la galette, on écoute Heart beats slow, balade faussement sereine mais qui fait un bien fou. Puisqu’on ne sait pas trop se limiter sur ce blog, ajoutons My word for it, ainsi que le très joli Get home. Comme toujours, rien ne vous empêche ensuite d’aller écouter tout l’album, voire toute la discographie d’un des duos les plus réjouissants et émouvants de ces dernières années.

Raf Against The Machine