Temps pluvieux, besoin de musique impérieux… Enjoy !
- Los Angeles d’Octave Noire. Le deuxième album d’Octave Noire Monolithe figure parmi mes coups de coeur de 2020. Los Angeles nous apporte ses synthés sortis tout droit de Jean-Michel Jarre, en espèce de rencontre du troisième type du XXIème siècle, avant que le spoken word ne s’impose. La voix est sombre et mélancolique, l’univers musical avec la batterie accentuant la rythmique et les cordes m’évoque Air époque Virgin Suicides. Le morceau dont la mélodie du refrain s’imprime immédiatement en nous aurait mérité de figurer sur la BO de Mulholland Drive tout simplement…
- Sycamore Feeling de Trentemøller. L’électro cinétique sombre du Danois Trentemøller me touche depuis toujours et son deuxième opus sorti en 2010 Into The Great Wide Yonder est pour moi un des sommets incontestables de sa discographie. Sycamore Feeling développe son atmosphère mélancolique un brin inquiétante, la voix douce et mystérieuse de Marie Fisker sublimant l’ensemble.
- Nemesis de Benjamin Clementine. Deuxième passage par le premier album At Least for Now, sommet d’émotions imparable, avec ce Nemesis porté par la voix sombre de Benjamin Clementine et la justesse de l’atmosphère instrumentale, entre piano omniprésent en fond et cordes bien senties. Ce morceau traite avec brio de la nécessité de ne pas faire souffrir les autres pour ne pas courir le risque de subir en retour la déesse Nemesis (déesse grecque de la vengeance).
- Earth Death de Baths. Après un premier album Cerulean lumineux, Will Wiesenfeld alias Baths sort en 2013 un Obsidian dont l’univers est plus anxiogène. L’avant-dernier titre de l’album Earth Death est porté par ses sonorités électroniques abruptes et oppressantes pour un constat amer sur la Terre, que la douce voix de Baths essaye vainement d’atténuer… Une électro cinétique de haut vol et tristement d’actualité.
- A.M.180 de Grandaddy. Je n’ai jamais été un grand connaisseur, ni un grand fan des Américains de Grandaddy mais cette mélodie naïve d’A.M.180, titre présent sur le troisième album Under The Western Freeway, se marie à merveille à la débauche de guitares.
- Sonar d’Aufgang. Le trio composé de Francesco Tristano, Rami Khalifé et Aymeric Westrich réussit brillamment dès son premier album éponyme l’association entre la musique électronique et la musique classique. Sonar se présente comme une véritable odyssée qui nous offre 7 minutes d’une grande richesse.
- La résiliation de Ben Mazué. Pour faire suite au Nemesis de Benjamin Clementine qui évoquait une rupture amoureuse, La résiliation qui apparaît sur un projet de Grand Corps Malade montre avec pudeur et la justesse qu’on lui connaît le processus d’oubli qui se met en oeuvre après chaque rupture…