Replonger dans Idées noires il y a quelques jours à peine (c’est par ici si vous avez raté la séance) nous a permis de réécouter Catherine Ringer, en duo avec Bernard Lavilliers : grande chanteuse/voix, personnage assez incroyable, et fondatrice avec le très regretté Fred Chichin des Rita Mistouko. Les Rita, c’est d’abord Marcia Baïla en 1985 sur leur premier album (même si le groupe officie depuis 1979). Un titre bien perché et sorti de nulle part au cœur des années 1980. Une décennie pendant laquelle la créativité musicale assez folle a ouvert la porte à de nombreux artistes, dont certains ne passeront jamais le cap du premier et unique tube. Les Rita ne sont pas de ceux-là et enchaîneront sept albums studios (dont la machine à tubes absolue qu’est The No Comprendo en 1986), une poignée de lives et un album de remixes, au cours d’une carrière qui mélange allègrement la chanson, le rock, le funk, la new-wave ou encore le jazz. Tout ceci jusqu’à Variety (2007), leur ultime opus.
C’est en presque fin de cet album que l’on trouve le bouillonnant Ding dang dong (Ringing at your bell). Titre explosif de funk, de groove et d’énergie, il trouve une de ses meilleures interprétations en live. Ici, on écoutera la version donnée sur le plateau de Taratata (une fois encore lieu de bien des merveilles musicales). Une prestation pour laquelle Catherine Ringer fait absolument ce qu’elle veut de son incroyable voix et enflamme le plateau, dans une version totalement dynamitée de Ding dang dong. Je vous défie de rester assis et immobiles à l’écoute de cette pépite de vie. Montez le son, écoutez les Rita Mitsouko. Vous êtes en vie.
Raf Against The Machine