Pépite intemporelle n°127 : Sunday Morning (1967) de The Velvet Underground

81GsdUCxbaL._SL1500_Alors que le temps de tout caser dans une semaine écoulée m’a encore manqué, voici venu le temps non pas des rires et des chants (#référencedevieux), mais d’un petit son tranquille pour accompagner votre dimanche matin. Je ne vais pas aller chercher bien loin puisque notre pépite du jour s’intitule Sunday Morning. Morceau paru en 1967 sur l’album The Velvet Underground and Nico dudit groupe The Velvet Underground, Sunday Morning est à bien des égards une particularité. Pour qui connaît l’album complet, cette petite balade quasi comptine étonne. Au regard du groupe d’une part. The Velvet Underground, c’est l’ombrageux Lou Reed, le parfois inquiétant John Cale, épaulés par les discrets Sterling Morrison et Moe Tucker. La formation s’augmente ici de Nico, imposée par Andy Warhol au groupe qui accompagne alors sa performance Exploding Plastic Inevitable. La voix grave et sépulcrale de Nico ajoute à la noirceur vénéneuse du Velvet. Dès lors, trouver un Sunday Morning au milieu de tout ça a de quoi étonner.

D’autant que, d’autre part, l’album est plutôt sombre. Si c’est bien Sunday Morning qui ouvre la galette, on assiste ensuite à un enchaînement de titres renfermés et torturés, à l’image de I’m waiting for the man, Venus in furs (un titre que je trouve fascinant) ou Heroin. Le disque n’en reste pas moins une référence rock absolue, et un passionnant voyage dans l’univers du Velvet qui, soyons honnêtes, ne fera jamais mieux. Ne serait-ce que pour cette pochette mythique créée par Warhol, ornée d’une banane que l’on peut peler et qui laisse apparaître un fruit rose et ferme. Rappelons aussi que cet album ne fut pas diffusé en radio, étant considéré comme trop cru (aussi cru que la banane sur la pochette). Et qu’il fut un échec commercial, alors qu’il est aujourd’hui porté aux nues. The Velvet Underground and Nico occupe par exemple la 13e place du classement des 500 plus grands albums de tous les temps établi en 2003 par le magazine Rolling Stone.

Vous pouvez donc courir (ré)écouter cette merveille du début à la fin. Pour vous mettre en appétit, et pour se faire du bien, on écoute Sunday Morning, pépite à laquelle j’ajoute mon autre pépite de l’album, à savoir Venus in furs. Deux salles, deux ambiances. Un même plaisir.

Raf Against The Machine

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s