Ciné-Musique n°13 : The Last of Us (2023) de Gustavo Santaolalla

ab67616d0000b27370f76c0e9a71f567b690f5e8Quitte à enfoncer des portes ouvertes, autant le faire avec classe et sur un sujet qui vend du rêve. Pour la classe, il serait bien prétentieux de ma part de l’avancer : c’est vous seuls qui en êtes juges à la lecture de ces lignes et de ce blog. Pour le sujet qui vend du rêve, en revanche, j’ai moins de doutes. A peine disponible sur Prime video en janvier dernier, la première saison de la série HBO The Last of Us a déchaîné les commentaires, et des plus élogieux. Les neuf épisodes sont aujourd’hui visibles en totalité sur la plateforme. Il est donc possible de se binge-watcher ce qui restera possiblement comme la première adaptation TV d’un jeu vidéo enfin réussie. De sa photo à son casting, en passant par son scénario et sa réalisation, The Last of Us est une pure réussite. Tout comme dans sa version vidéoludique, on suit Joel et Ellie à travers des Etats-Unis (et un monde) ravagé par le cordyceps, un champignon parasite. Ce dernier divise le monde en deux catégories : ceux qui sont infectés, et ceux qui survivent. Vraie plongée dans le post-apocalyptique qui se loge parfois là où on ne l’attendait pas, The Last of Us mélange habilement la grande histoire du monde ravagé et l’intimisme des relations humaines en temps de crise.

La série a l’intelligence d’adapter le jeu vidéo sans chercher à faire du jeu vidéo filmé. C’est là toute sa force, et c’est sans doute pourquoi elle fonctionne aussi bien. Point de séquences gaming qui s’enchainent les unes aux autres, mais plutôt un long film de plusieurs heures (près de 9 donc), chargé de tensions et d’émotions. Un visionnage qui nous amène à nous questionner : si c’était nous, quels choix ferions-nous ? Voilà un point commun entre la série et son inspiration JV. Autre point commun, et pas des moindres, la bande-son de la série. Si on y entend du a-ha, ou encore la voix sépulcrale d’Eddie Vedder, le score original revient à Gustavo Santaolalla et David Fleming. Le même Gustavo Santaolalla qui composa à l’époque les BO des jeux The Last of Us.

Musicien argentin né en 1951, il n’en est pas à son coup d’essai. The Last of Us le ramène sur le devant de la scène, mais on lui doit bon nombre de BO ciné et séries assez mémorables. A commencer par les films d’Alejandro González Iñárritu comme 21 grammes (2003) ou Babel (2006), ou d’autres longs métrages tels que Le secret de Brokeback Mountain (2005). Pour la série The Last of Us, les pépites s’enchaînent épisodes après épisodes, et contribuent ainsi à l’ambiance si particulière qui plane au cours de la saison. La meilleure façon de découvrir tout cela, c’est de vous plonger dans les neuf épisodes de The Last of Us. En guise de mise en bouche, on s’écoute le générique de la série, qui vaut autant par ses qualités graphiques que sa bande-son hors du temps.

Raf Against The Machine

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