Comme un bon gros iencli que je suis, j’ai fini par lâcher ma pièce à Jeff. Pas le Jef de Brel (celui qui est tout seul mais pas tout seul). Non, celui qui pilote une partie du monde depuis son empire, et qui a glissé un paquet de méga grosses liasses de biffetons dans la production des Anneaux de Pouvoir. A moins d’avoir vécu ces derniers mois, et surtout ces derniers jours, dans une grotte au fin fond du Mordor, impossible que vous soyez passés à côté de cette série événement dont l’histoire se déroule avant Le Seigneur des Anneaux. Les deux premiers épisodes sont disponibles sur Prime Vidéo depuis quelques jours. Comme un bon gros iencli, j’ai donc glissé ma pièce dans la machine à images et je me suis jeté dessus. Bon. On pourrait parler pendant des heures du grand écart entre des décors à couper le souffle et un univers propre comme les pièces de l’oncle Picsou, arpenté par des personnages qui ont le charisme d’un paresseux sous anxiolytiques. Disons simplement que chaque plan me remet en tête la trilogie de Peter Jackson, ce qui n’est jamais très bon signe pour la série du moment.
Pourquoi donc m’égarer dans le monde des Anneaux ? Pour amener notre pépite du jour, à la faveur d’une énorme ellipse digressive. Repenser à la trilogie de Peter Jackson, c’est notamment se souvenir du visuel de Sauron, absolument flippant, sous la forme d’un œil géant. Le mal absolu, incarné par un œil terrifiant. L’œil du mal. Evil eye. Peut-être est-ce pour ça que j’ai le son de Franz Ferdinand en tête depuis deux jours ? Rien à voir entre le groupe écossais et l’œuvre de Tolkien, mais c’est l’occasion de réécouter ce titre qui envoie comme peu d’autres, sur ce qui est possiblement un des meilleurs albums de la formation. Sorti en 2013, Right thoughts, right words, right action est leur quatrième galette studio. Chacun des dix titres est une pépite rock d’énergie pure, survolée par le chant d’Alex Kapranos. Evil eye est l’exemple parfait de ce que les Franz Ferdinand savent faire de mieux. Après avoir écouté cette petite merveille, rien ne vous empêche de plonger dans le reste de l’album, pour une virée rock vivifiante et percutante. Ceux qui oseront le voyage sauront (#vousl’avez? #blaguefacile) de quoi je parle.
Raf Against The Machine