Pépite intemporelle n°91 : Non non non non (je ne suis plus saoûl) (1995) de Miossec

BoireIl fallait bien ça pour fêter dignement (non non non non) la date du jour : ressortir du rétroviseur un titre qui affiche déjà ses 27 ans au compteur, et se rappeler au passage combien Boire fût en 1995 un ovni et un choc musical. Miossec débarque avec treize titres (et même quatorze en comptant la pépite cachée à la fin) et autant de chansons rock acoustique grattées à l’os. Pas une once de gras là-dedans. Un dépouillement minimaliste et sec qui contraste avec l’abondance d’émotions et de sentiments qui transpirent, et qu’on ne sait pas dire, ou qu’on a pas su dire autrement qu’en renversant les tables et en foutant le bordel. Album majeur, originel et séminal, Boire ne laisse aucun répit, mettant une bonne baffe à chaque chanson, chaque parole, chaque intro, chaque instant. Cet album d’écorché vif qui parle à tous les écorchés préfigure aussi le grand et humble bonhomme de la chanson française que Miossec est devenu au fil des années.

Les hostilités sentimentales débutent dès les premières minutes de Boire avec Non non non non (je ne suis plus saoûl), la pépite intemporelle du jour qui reste d’une efficacité incroyable. En rajouter, particulièrement aujourd’hui 14 février, ne serait que parlotte inutile. Je vous laisse donc apprécier le son du jour et son clin d’œil calendaire, avec une pensée particulière pour tous ceux, écorchés ou non qui, même s’ils ne sont plus saoûls, ont toujours la sensation d’Evoluer en 3e division.

Note : au moment de publier ce post, je prends soin de vérifier le passé du blog… et découvre que voici deux ans, quasi jour pour jour, je faisais déjà la même blague avec cette même pépite intemporelle. Qui était alors la n°46, à retrouver par ici, et que, promis de chez promis, je n’ai pas relue avant d’écrire celle-ci. C’était juste avant le début de la longue lose covidesque, en quelque sorte un petit bout du monde d’avant, aujourd’hui lu depuis le monde d’après. La comparaison des deux posts révèle une similarité et une constance, totalement assumée. Jusqu’à la chute sur Evoluer en 3e division, un autre titre de Miossec. Après une mini-conférence de rédaction avec moi-même, j’ai choisi de garder cette version 2022 de pépite intemporelle, tout en ajoutant ce paragraphe méta. En notant que, si aujourd’hui en 2022 je me montre peu loquace sous couvert de parlotte inutile, la version 2020 était bien plus bavarde. Même pépite, même ambiance, mais deux salles et deux façons de l’aborder.

Raf Against The Machine

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