Pépite du moment n°96 : Human (2021) de Thomas Méreur

La semaine écoulée a été plutôt riche en bonnes sorties. Au nouveau single d’Archive Shouting within (dont nous avons parlé par ici), s’ajoutent Wake me up qui marque le grand retour (festif et dansant) de Foals, ou encore la réédition du diptyque Kid A/Amnesiac de Radiohead en un Kid A Mnesia augmenté d’une galette supplémentaire d’inédits. Autant dire qu’on est plutôt gâtés en ce début novembre 2021, autant de pépites dont on reparlera possiblement ici. Au milieu de ces étoiles, une autre s’est rallumée, avec Human, premier single d’un nouvel album à venir de Thomas Méreur. Le garçon fait un retour en beauté , deux ans après son émouvant et magnifique premier opus Dyrhólaey, qui reste, faut-il le rappeler, mon album de l’année 2019. A l’époque, j’en disais déjà le plus grand bien et nous avions profité de la sortie de l’album pour une review/interview, à relire ici. L’heure est désormais à la découverte : Human est-il le digne successeur de Dyrhólaey ? Oui, clairement. Thomas Méreur a-t-il à rougir de revenir au milieu de cette semaine dantesque ? Assurément non. Plus qu’une concurrence intimidante, Human est une telle réussite qu’il nous ferait plutôt parler d’alignement des planètes. Rien que ça.

Dès les premières notes du morceau, on retrouve l’émotion de la découverte d’Apex voici deux ans. Emotion augmentée car, à la surprise de l’époque se substitue le plaisir de retrouver autant de talent. Démarrage tout en douceur sur quelques notes de piano, avant que n’arrive la voix. LA voix. Bordel que c’est beau. Comme sur Dyrhólaey, Thomas Méreur pose ses mots aériens, et travaille le mix de plusieurs nappes de voix, soutenu par un savant mélange de nappes de synthés. Les quatre minutes de Human passent comme quelques secondes, tout en semblant durer une éternité suspendue. Ce ne sont que quelques instants d’une journée, un moment de vie qui passe mais qui éclaire tout comme un phare inextinguible. Comment fait-il pour composer des mélodies aussi aériennes (pleines d’air mais également stratosphériques), et réussir à y déposer un chant aussi incroyable ? Sans doute le talent, auquel il faut ajouter une sensibilité évidente et une capacité à regarder le monde avec lucidité, justesse et recherche d’une forme de sérénité.

Comme il le confie lui-même, Thomas Méreur a bricolé une mise en images de son Human. Ses choix visuels donnent une dimension supplémentaire à sa musique et font travailler notre imaginaire émotionnel à son maximum. Tout en remettant au devant de tout l’Humain, qui donne naturellement son nom à cette pépite absolue. La musique de Thomas Méreur me fait un bien fou par sa beauté, ses vibrations, son espoir, sa capacité à m’emmener hors du temps et ailleurs, tout en me retrouvant en moi-même. C’était déjà le cas avec le bouleversant Dyrhólaey. Human enfonce définitivement le clou. Cette musique m’aide à regarder le monde qui m’entoure, tout en ne le laissant pas me happer. Ce son Thomas Méreur rend mes journées plus supportables et sereines, mes nuits plus paisibles et m’apporte un peu d’optimisme : s’il existe des infâmes salopards, il ne sont assurément pas humains. Human remet les choses à leur juste place. Et me rend fou d’impatience de découvrir l’album futur car, à n’en pas douter, le Méreur reste à venir.

Human mis en images par Thomas Méreur himself

Raf Against The Machine

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