Le son estival du jour vous prendra un peu plus que 5 minutes, puisqu’il s’agit de replonger dans The piper at the gates of dawn, premier album studio de Pink Floyd. Sorti en 1967, cet opus séminal et matriciel laisse entrevoir ce que le groupe aurait pu devenir en conservant Syd Barrett en son sein. L’histoire de la formation et le LSD en décideront autrement dès l’année suivante sur l’album A saucerful of secrets, où Barrett n’est déjà plus qu’un figurant.
Revenons à 1967 : on est en plein Londres de la deuxième moitié des 60’s. The piper at the gates of dawn rassemble toutes les facettes de cette période créative rock-psychédélique. Qu’il s’agisse des expérimentations d’Astronomy Domine ou Interstellar overdrive, de la pop faussement facile d’Arnold Layne ou de Bike, ou des délires de Pow R. Toc H., cet album s’écoute d’une traite et en boucle, comme une plongée hallucinée et hallucinante dans l’acte de naissance de Pink Floyd. Une naissance discographique un certain 5 août 1967. Oui, The piper at the gates of dawn a 54 ans (et 2 jours), et il sonne toujours aussi fort.
Raf Against The Machine