Pépite intemporelle n°67: Into the Galaxy de Midnight Juggernauts (2007)

La musique est une longue chaîne ininterrompue de correspondances… Après avoir chroniqué leMidnight Juggernauts dernier bijou de The Avalanches, le nom profondément enfoui depuis leur troisième et dernier album Uncanny Valley en 2013 des Midnight Juggernauts a retrouvé l’air libre à travers la production d’Andrew Szekeres. Il faut dire que ce groupe australien -et là on comprend que la connection australienne a pleinement fonctionné sur We Will Always Love You – m’a particulièrement marqué avec ses deux premiers opus Dystopia en 2007 et The Crystal Axis en 2010 (chroniqués sur l’ancienne version du blog, dans ce qui paraît être une autre vie, mais bon ceci doit être logiquement le cadet de vos soucis). Au rayon des souvenirs fondateurs trône aussi une très belle performance scénique au Printemps de Bourges, bref je ne résiste pas aujourd’hui à la tentation de nous ramener plus de 13 ans en arrière… Réécouter Dystopia relève presque du parcours du combattant car ce dernier est introuvable sur Spotify ou Deezer, ce qui demeure un mystère pour moi. Heureusement, à Five-Minutes, on a les dieux de Koh-Lanta dans les veines (en plus d’une melonite aiguë qui vient de me faire passer à ce fichu pronom impersonnel) et on a persévéré pour dénicher la perle devenue soudainement rare. Après deux-trois coups de téléphone en Australie financés par le lectorat de Five-Minutes, j’ai pu embarquer sur la navette spatiale menant vers Dystopia. La recette est assez claire pour faire voyager: des synthés omniprésents que je qualifie volontiers de spatiaux, une électro toute en ruptures de rythme et la voix de Vincent Vendetta qui semble avoir beaucoup écouté David Bowie. L’album a particulièrement bien fonctionné, profitant entre autres d’un parrainage marquant  avec Justice, et a raflé de nombreux prix en Australie.

Je ne vous cache pas qu’il m’a été particulièrement ardu de choisir un titre mais il a fallu se rendre à l’évidence et abandonner Shadows entre autres, pour plus facilement savourer Into the Galaxy. Une batterie omniprésente, des synthés intersidéraux et tournant en boucle, le grain rocailleux de Vincent Vendetta, des ruptures rock m’évoquant Poni Hoax, voilà le titre qui donne envie de fuir la Terre. Rarement une dystopie ne m’aura autant donné envie de m’exiler, enjoy!

Sylphe

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