Review n°63: Pure Luxury de NZCA LINES (2020)

Aujourd’hui, nous allons nous intéresser au troisième album de NZCA LINES Pure Luxury sorti cetNZCA LINES été mais que j’avais laissé totalement passer. Il faut croire que le déconfinement estival m’avait quelque peu déconnecté de l’actualité musicale… Derrière ce nom de groupe un brin mystérieux se cache un trio composé de Charlotte Hatherley, Sarah Jones et le chanteur/compositeur Michael Lovett. Sans manquer de respect à ses deux compagnes, Michael Lovett que l’on connaît aussi pour sa participation en tant que guitariste et claviériste aux génialissimes Metronomy est véritablement le coeur et le poumon de NZCA LINES. Après deux albums riches de belles promesses, NZCA/LINES en 2012 et Infinite Summer en 2016 (à réécouter de toute urgence, en particulier pour savourer la pépite Two Hearts), ce Pure Luxury donne définitivement ses lettres de noblesse à un artiste qui réussit à se réinventer tout en ne reniant pas l’héritage hautement recommandable de Metronomy. Ce troisième opus arrive ainsi à brillamment croiser la synth-pop originelle avec la sensualité d’un disco funk digne de Prince, le résultat entraînant sans être faussement naïf (la dénonciation du consumérisme étant confirmé par cette pochette brillante) devrait vous donner envie de bouger sans retenue.

Le morceau d’ouverture, l’éponyme Pure Luxury, mérite amplement d’avoir donné son nom à l’album tant c’est un single en puissance à fort potentiel addictif. Synthés gourmands et sonorités ludiques à la Metronomy, ambiance disco lumineuse, pouvoir tyrannique du refrain à la mélodie imparable, ce riff de guitare brillant sur la fin du morceau, l’ensemble me donne une folle envie de danser nu chez moi, ce qui devient difficile quand tu sais que tes voisins confinés peuvent te voir à tout moment… En tout cas, refus du luxe et danser tout nu, on est dans le thème. Real Good Time et sa voix inaugurale gonflée aux hormones, Barry White si tu nous entends, vient ensuite proposer un funk sexy en diable qui flirte avec les limites du dance-floor. La voix dans les aigus réveille le démon de Prince, ce qui sera confirmé avec le deuxième tube imparable de l’album, Prisoner Love. Sur la thématique rebattue du pouvoir arbitraire de l’amour, NZCA LINES construit une électro-pop jouissive avec son refrain lumineux.

On retrouve un bijou de pop sensuelle illuminée par le piano et les cordes avec For Your Love (en featuring avec VIAA) qui confirme bien l’influence de la fin des années 70/ Début 80. Il devient de plus en plus difficile de rester habillé… L’atmosphère feutrée de Take This Apart et la douceur de la voix viennent tempérer ton rythme cardiaque même si la montée électrique finale vient te cueillir par surprise, distillant une subtile et mystérieuse touche de post-rock. Un Opening Night clairement estampillé Metronomy avec ses synthés en rupture et sa basse qui confirme le réchauffement climatique, un Larsen  plus sombre et incisif, un Primp & Shine aux accents garage qui déroule plus de 6 minutes d’orfèvrerie musicale et un Tonight Is All That Really Matters final passé sous le tromboscope des synthés confirment l’homogénéité de cet album qui ne connaît aucun temps faible. Tu cherches un album prétexte pour danser nu chez toi ou plus largement de l’électro-pop d’une sensualité folle pour oublier ce monde de merde? Tu sais désormais ce qu’il te reste à faire, enjoy!

Sylphe

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