Playlist n°4: Morcheeba

Loin de moi la volonté de résumer la longue carrière de Morcheeba entamée dès leur premier album studio en 1996 mais la simple envie de partager les titres qui me font aimer ce groupe phare du trip-hop… Cette playlist est, je l’espère, l’occasion de réveiller des souvenirs et de susciter le désir d’aller se confronter aux albums car je ne cesserai de mettre en avant l’objet de l’album qui prend tout son sens par son unité.

Morcheeba (Pour les passionnés d’étymologie dont je suis, le nom viendrait des mots anglais « more cheeba », soit « plus d’herbe ». « Mor » signifie également « Middle of the road », ce qui colle bien à une musique à mi chemin entre la pop et le jazz) naît autour de Londres en pleine vague trip-hop et se compose des frères Godfrey et de la chanteuse emblématique Skye Edwards. Le premier album Who Can You Trust? sort en 1996 et brille par ses atmosphères urbaines très sombres, j’aime en particulier les titres Trigger Hippie, la pépite noire comme la cendre Howling et End Theme. Arrive alors le second opus Big Calm en 1998 qui reste incontestablement l’album de Morcheeba qui m’a le plus marqué… Je me suis contenu pour que cette playlist ne dure pas plus de 3 heures mais il est impossible de résister à Shoulder Holster, Part of the Process, Bullet Proof et au trio d’anthologie The SeaBlindfoldBig Calm. Je vous mets au défi de ne pas rendre les armes face au flow final de Big Calm

En 2000, Fragments of Freedom me touche un peu moins malgré de beaux titres comme Rome Wasn’t Built in a Day et Love Sweet Love (feat. Mr Complex) mais que dire de Charango en 2002? Un album d’une homogénéité et d’une qualité inégalée par la suite, comme un point d’acmé de la carrière de Morcheeba qui donnera l’envie à Skye Edwards de partir tenter l’aventure en solo. Sur les 12 titres, j’en ai gardé pour cette playlist la bagatelle de 11… et vous invite à savourer particulièrement Slow Down, Otherwise ou The Great London Traffic Warden Massacre. Difficile de se remettre du départ de sa chanteuse emblématique et c’est à Daisy Martey ( qui sera secondée, pour ne pas dire remplacée par Jody Sternberg sur la tournée) que revient la lourde tâche de remplacer Skye Edwards pour le cinquième opus The Antidote en 2005. L’album ne tutoie pas foncièrement les sommets mais fait bien le job avec des titres comme Wonders Never Cease, Antidote ou la perle Everybody Loves A Loser qui m’évoque de manière surprenante Get Well Soon.

Pour Dive Deep en 2008, c’est une Française repérée sur Myspace Amanda Zamolo qui assure le chant brillamment. Un album aux influences plus riches qui gagne à être réécouté et s’enrichit au fil des écoutes. Enjoy The Ride, Run Honey Run, One Love Karma et les deux joyaux Riverbed et Au-dela (chantée en français et digne de figurer dans la discographie d’Emilie Simon) s’imposent comme de très beaux titres et montrent que le départ de Skye Edwards est presque digéré… (#expressionbienlaide) Une Skye Edwards qui décide justement de revenir à ses premières amours de Morcheeba pour le septième opus Blood Like Lemonade qui s’écoute bien mais me donne malheureusement l’impression que les Anglais ont fait le tour… Crimson, Blood Like Lemonade et Recipe for Disaster tenteront de vous prouver que je suis un peu sévère. Head Up High en 2013 avec ses titres Gimme You Love, Face of Danger et Call It Love ainsi que Blaze Away en 2018 avec Blaze Away (feat. Roots Manuva) et Paris sur Mer (feat. Biolay) tentent de réveiller les cendres du trip-hop mais pour moi la magie a malheureusement disparu…

Voilà en tout cas une discographie brillante que beaucoup envieraient, j’espère que vous prendrez autant de plaisir à écouter cette playlist que j’en ai eu à réécouter ces 9 albums, enjoy!

Sylphe

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