Jack White, né John Anthony Gillis, c’est bien sûr une des deux têtes des White Stripes, l’autre étant Meg White, son ex-épouse (bien qu’ils se soient longtemps présentés comme frère et sœur). Le groupe a fait les beaux jours du revival garage rock entre 1997 et 2011. Outre l’excellent Seven Nation Army, aujourd’hui devenu un hymne de stade, ce duo n’est que du bon son qui défonce, à réécouter régulièrement.
Pourtant, Jack White, c’est bien plus que ça : The Raconteurs et The Dead Weather, deux autres groupes menés en parallèle, puis au-delà, des White Stripes. Des apparitions au cinéma, et aussi une carrière solo, ponctuée de 4 albums studios, dont les Acoustic Recordings (1998-2016), sortis en 2016, que je ne saurais que trop vous conseiller.
Ce chouette double LP regroupe à la fois des versions alternatives et donc acoustiques de titres des White Stripes, mais aussi de morceaux issus du reste de la carrière du garçon. Dont le Love Interruption qui nous intéresse aujourd’hui. Un titre pour le coup très acoustique, porté essentiellement par une guitare folk et un petit gimmick de piano Fender, le clavier qui fait toujours plaisir à entendre.
C’est tout autant une ballade folk qu’un titre rock écorché vif sur lequel on aurait (vainement ?) appliqué un baume apaisant. On glisse dans une sorte de coton en se rappelant les beaux moments que l’amour apporte, mais demeurent aussi les plaies les plus fragiles qui ne demandent qu’à saigner de nouveau. La voix de Jack White, elle même écorchée, accentue parfaitement cette sensation en plaçant tout le morceau en tension.
En 2 minutes 30, voilà donc un parfait titre funambule qui, malgré (ou grâce à) son jeu d’équilibre entre deux émotions, me fait régulièrement du bien. Qu’il en soit de même pour vous.
Raf Against The Machine