Pépite intemporelle n°47 : Lithium (1991) de Nirvana

Oh le Raf Against The Machine, il s’emmerde pas cette semaine : il nous ressort un Nirvana, c’est pas vraiment une découverte ! Non, je confirme, c’est une pépite intemporelle. Et il y a une excellente raison à se refaire un peu de Nirvana aujourd’hui, même si, on est bien d’accord, il y a toujours une bonne raison pour écouter le trio de Seattle : aujourd’hui 20 février 2020, Kurt Cobain aurait eu 53 balais.

Cette date anniversaire, loin de toute commémoration mortifère, mérite bien un petit clin d’œil à ce sacré bonhomme qui a chamboulé le rock des années 90, et qui a aussi marqué à jamais nos jeunes années. Les miennes tout du moins, vous je ne sais pas, mais puisque vous nous lisez sur Five Minutes, on peut supposer que vous avez bon goût, et donc que Nirvana ça vous cause un peu. Il faut se souvenir de Bleach (1989), le premier des trois albums studios du groupe, qui tombe dans les bacs alors qu’on se tape de la bonne daube musicale depuis quelques années. Les branches créatives du rock du début des 80’s sont un lointain souvenir. En cette fin de décennie, dominent plutôt la dance, la house et autres sons qui me laissent indifférents.

Mais voilà que, telle une tête de pont pour le rock râpeux et torturé qui va marques les 90’s, Nirvana pose sa bombe (aucune blague scatophile là-dedans, promis). Cette première galette reste confidentielle, contrairement à la mienne (là en revanche, il y a bien une blague pas finaude ^^). Puis c’est l’explosion Nevermind en 1991, avec le surdiffusé et surexploité Smells like Teen Spirit, bien qu’excellent titre. C’est pourtant oublier un peu vite que ce LP contient 12 autres morceaux, pour un total donc de 13 pépites (c’est pour voir si tout le monde suit). Dont ce fameux Lithium, qui respire autant la joie de vivre que le reste du répertoire du groupe.

Ça raconte quoi Lithium ? Déjà, musicalement, ça raconte un titre construit sur une rupture, avec intro et couplet à suivre presque tranquillou en mode guitare propre, ligne de basse sympa et batterie juste dosée comme il faut. Sauf que le refrain : riffs furieux, basse vénère de Krist Novoselic et batterie bûcheronnée par Dave Grohl comme au bon vieux temps de Led Zep et John Bonham ou The Who avec Keith Moon. On se souviendra d’ailleurs d’une phrase de ce dernier : « Pour avoir un jeu plus rock, frappez la batterie plus fort ». What else ?

Et bien sinon, Lithium, textuellement, ça parle de Cobain lui-même, et d’un autre jeune homme, déprimé et assez tabassé par la folie, qui choisit de se tourner vers la religion. Un choix que notre Kurt ne valide pas, lui qui préfère gérer ses douleurs existentielles en optant pour les drogues. On connaît la suite : la dépendance, l’enfermement, pour finir ce triste 5 avril 1994 où le garçon décide de partir voir ailleurs si l’existence est plus paisible. On se souvient tous de ce qu’on faisait quand on a appris la mort de Cobain, trois jours plus tard. On se souvient tous aussi de comment on a encaissé la nouvelle. Je suis resté longtemps incrédule, dans l’incompréhension aussi. Puis, j’ai fait ce qu’il y avait de mieux à faire (à mon sens) : j’ai écouté Lithium en mettant le son très fort, et ça une bonne partie de la journée.

Alors aujourd’hui, j’ai remis ça, et je vous invite à faire de même. Une fois que vous aurez pris votre dose de Lithium, rien ne vous empêche de vous injecter quelques autres titres, voire un album entier. Histoire de se rappeler de ce drôle de rocker blond écorché qui a secoué le rock et nos vies à jamais. Et qui a choisi, dans sa lettre d’adieu, de citer des paroles du grand Neil Young : « Mieux vaut brûler franchement que s’éteindre à petit feu ». So long boy.

Raf Against The Machine

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