Pas de découverte incroyable cette semaine, mais l’envie d’un petit coup d’œil dans le rétro (auquel, par pitié, n’accrochez jamais un sapin qui sent bon ou n’importe quelle autre merde, ça pue, c’est moche et c’est #soringard). Il y a deux jours mon ami Sylphe a encore accru son capital amitié en nous/me remettant dans les oreilles le 3e album de Portishead à travers The Rip (2008), un des plus beaux titres du groupe. Une déchirure selon la traduction littérale, un moment de grâce aussi.
Pépite intemporelle en réponse, avec Make some noise (2011) des Beastie Boys, tiré du dernier album du groupe Hot sauce committee part two. Active depuis 1979, la formation américaine livre ici ses dernières compositions, avant de se séparer définitivement en 2014, suite au décès d’Adam Yauch, un des membres fondateurs.
Fidèles lecteurs.trices, vous m’avez rarement, voire jamais, vu mettre en avant du hip-hop sur ce blog. Pas trop ma came, mais les Beastie c’est différent. J’aime le mélange des genres, et j’aime quand le hip-hop va fureter sur d’autres terres musicale. Comme par exemple dans le boulot de Wax Tailor. C’est ici le cas, avec ce Make some noise qui s’ouvre de bien belle façon avec ces sons synthés saturés et bien bidouillés. Vient par-dessus se poser le flow ravageur du groupe qui envoie le bouzin (#jepirateSylphe).
Peur de gâcher le plaisir en parlant trop, en écrivant avec des mots trop faibles pour retranscrire la puissance de ce titre… je vais lâchement vous laisser en profiter, non sans avoir livré quelques conseils :
- Make some noise s’écoute fort. Très fort. Oui, au risque de réveiller ou déranger le voisin. Mais comme il a passé la nuit à bourriquer sa copine et à la faire brailler toute la nuit en faisant cogner le lit contre la cloison, on va dire qu’on a le droit nous aussi de faire du bruit à notre façon.
- Make some noise est d’une efficacité redoutable pour tenter de mettre en route n’importe quelle journée. Lorsque la douche ne suffit pas, lorsque le café nous laisse de marbre, et que tu te lèves avec une putain de boule au ventre de découvrir que le matin a la même gueule que la veille, dégaine les Beastie.
- Make some noise (et par extension les Beastie), ça peut aussi être un excellent exutoire pour supporter des heures de bagnole dans les bouchons. On est d’accord, ça fait pas avancer plus vite, mais ça soulage un peu tout de même.
- Au boulot, ton chef te fait chier (ou ta cheffe d’ailleurs, dans la loi de l’emmerdement maximum, on s’y retrouve parfois en égalité homme-femme) ? Make some noise et saute sur le bureau, sur le comptoir de la réception, dans les couloirs… bref, on voit l’idée.
- On a l’impression que tout va de travers en me lisant non ? C’est pas tout à fait vrai, c’est pas tout à fait faux. Néanmoins, je me dis que si on fait du bruit, c’est qu’on est encore en vie. Y a pire constat, même si la vie ne tourne pas toujours comme on le voudrait.
En prime : un chouette clip réunissant plein de têtes connues, à commencer par Elijah Wood. Mais surtout un clip hyper rock dans l’intention, un clip à foutre un méga bordel pour se soulager de ouf et tout envoyer chier (à ne pas reproduire chez vous, ce sont ici des professionnels).
Note finale : Pour adoucir un peu les mœurs, je parlerai dans ma prochaine livraison de la réédition toute récente (en joli vinyle coloré limité qui plus est) du 3e album d’un grand groupe français, gravé dans ma mémoire à jamais et récurrent dans mes écoutes. Indéniablement leur meilleure galette, toute de jaune vêtue, pour sa diversité cohérente et parce qu’il annonce les futures créations solos d’un de ses membres. Un disque magique faisant partie des sons pouvant accompagner une traversée du désert (#teasingetindicesdelamort).
Raf Against The Machine