Review n°8: Vertigo de Blow (2018)

Quand le chanteur Quentin Gugliemi te lance, en plein concert lors du festival Hop Pop

Blow
Hop d’Orléans, « Je veux voir vos abricots et vos courges s’envoler » tu as alors pleinement conscience que le groupe Blow aborde avec second degré son succès et que leur musique va t’aider à planer. Le quatuor, composé de Pierre-Elie Abergel (batterie), Jean-Etienne Maillard (guitare) et du charismatique Thomas Clairice à la basse, a sorti début juin son premier opus au nom prémonitoire Vertigo après 3 EP. Vos envoyés spéciaux de Five-Minutes ont courageusement rempli la mission d’assister à un live de Blow en éclusant quelques bières pour éviter la désydratation qui pointe rapidement son nez en ce mois de septembre ensoleillé, histoire de se faire une idée encore plus précise de ce Vertigo.

Le résultat s’avère, ma foi, d’une limpidité assez évidente et j’ai conscience d’être face à un bien bel opus de synth-pop. Les ingrédients de ce Vertigo ne surprendront pas les afficionados de ce style musical, des synthés omniprésents, des rythmiques assez percutantes qui contrastent parfaitement, des textes plus sombres qui tranchent sur une musique à première vue assez légère, des choeurs qui infusent un parfum pop et une voix qui fait bien le job pour donner encore un peu plus d’épaisseur à l’ensemble. Pour ceux qui aiment les références, je dirai que j’ai souvent pensé à M83, époque Hurry up, We’re Dreaming, en écoutant cet album.

De cet album à qui je reprocherai peut-être une trop grande homogénéité se détachent quelques beaux moments qui justifient plusieurs écoutes de ce Vertigo. Le morceau d’introduction Vertiges, totalement instrumental, ouvre assez majestueusement l’album et découvre petit à petit un paysage sonore lunaire. Un sentiment de danger latent fait peu à peu son apparition sur la fin et fait la transition avec New Moon Walker qui nous ramène dans un univers plus pop, les choeurs sont de sortie et la rythmique s’est affirmé. Les morceaux s’enchaînent avec une (trop?) grande fluidité, on pense à Les Gordon sur les premières secondes de Fall in Deep ou au cultissime album Play de Moby sur Melancholia. Finalement je suis séduit par les morceaux à première vue moins lisses, It’s All a Lie et sa rythmique survitaminée qui lorgne vers la jungle ou encore l’originalité de la rythmique et les drums de Resentment.

Maintenant il me faut reconnaître que derrière mon petit coeur de ménagère se cache un abricot qui ne demande qu’à danser et s’envoler, donc je reconnais volontiers que la guitare de Get Some est juste jouissive et que le single You Killed Me on the Moon, même s’il possède des ingrédients très évidents, est juste imparable. J’ai le fessier qui frémit de plaisir et la sensualité du son de Blow me transporte…

Voilà en tout cas un bien beau premier album de synth-pop qui aura peut-être le pouvoir de vous transporter et vous métamorphoser en ménagère soucieuse de faire voyager son abricot. Je n’ai plus qu’à vous claquer deux bises sur les fesses comme dirait Quentin pour finir son concert et vous souhaiter une bonne écoute!

Sylphe

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