Five Reasons n°2: Joy as an Act of Resistance de Idles (2018)

Pour fêter ce début de semaine, de nouveau éclairé par ce soleil devenu quasi-Idlesintemporel, j’ai envie d’invoquer le dieu de la pluie et de déchaîner les éléments pour briser cette impression que le temps est figé depuis deux mois. Oui, lecteur, tu commences à douter de ma santé mentale et tu ne comprends pas pourquoi je ne savoure pas de manière oisive ce beau temps ô combien savoureux… Que veux-tu j’ai décidé de parler d’un album punk ce matin alors j’essaye de me mettre dans le ton. Ils sont Anglais, menés par un chanteur charismatique Joe Talbot qui a son lot de tatouages obligatoires pour un punk (on est dans les stéréotypes mais c’est de l’humour hein?) et se sont fait remarquer dès leur premier opus incendiaire au nom évocateur Brutalism en 2017. Idles, pour ne pas les citer (#prétéritionforever), vient donc de sortir un nouvel album fin août intitulé Joy as an Act of Resistance, album qui tourne en boucle chez moi et que je vous propose de découvrir à travers cinq raisons incontestables!

  1. Le punk n’est pas véritablement le style de musique qui me séduit a priori le plus et ma vie n’a pas connu de changement brutal (perte de mon animal de compagnie, emploi du temps détestable, dégradation des repas à ma cantine scolaire et j’en passe) qui pourrait me donner envie de trouver une musique exutoire. Du coup, c’est un indice évident pour prouver la qualité de cet album.
  2. J’aime l’aspect frontal de cette musique qui parle aux tripes. Joe Talbot assène, sans jamais tomber dans la caricature, des textes poignants avec une énergie folle et follement communicative. Je vous invite par exemple à découvrir la perception de la télévision par le groupe dans le titre Television.
  3. La variété des atmosphères instrumentales est globalement intéressante. Alors oui il y a une batterie martiale et sous acide, des riffs de guitare à vous écorcher les ongles mais on peut trouver des morceaux plus apaisés comme Cry To Me ou des bijoux de structure comme le morceau d’ouverture Colossus. Ce dernier, porté par une rythmique lente et implacable, monte inlassablement avec toute la rage contenue dans le chant de Joe Talbot . Le morceau s’interrompt littéralement au bout de 4 minutes et finit en une déflagration sonore totalement décomplexée.
  4. Le pouvoir mélodique de certains refrains est séduisant, donnant une tonalité plus rock. Le sommet de l’album pour moi, Danny Nedelko, est ainsi brillamment porté par un refrain rock jouissif.
  5. Le titre de l’album n’est pas mensonger et Idles véhicule des messages forts qui ne peuvent que plaire. Le racisme est dénoncé (voir le clip de Danny Nedelko qui invite à rapprocher toutes les minorités de l’Angleterre) et Joe Talbot démonte littéralement l’homophobie dans Puritans en brisant le mythe de la virilité. Des messages qu’il est toujours bon de répéter dans cette société en recul sur la tolérance…

Sylphe

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